LA RÉPUBLIQUE D'OUGANDA DANS LA HAUTE COUR D‟OUGANDA A MUKONO HCT- 03 - CR - SC - 0012-2010; CRB 643/2008 MKN OUGANDA :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: ACCUSATION CONTRE ASP AURIEN JAMES PETER :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: ACCUSÉ Droit criminel - assassinat - éléments d‟assassinat - comportement de l'accusé immédiatement après la perpétration de l'infraction, s‟être enfui et plus tard s‟être rendu à la police. Preuve - contradictions et incohérences dans la preuve de l‟accusation - si graves au point de rendre les preuves susceptibles d„être rejetées. Preuve - Preuve circonstancielle - La Cour peut condamner en se basant sur la preuve circonstancielle de l‟accusation. Preuve – charge de la preuve et norme de la preuve – sur ce qui est placé sur le fardeau de la preuve dans les infractions pénales – est-ce que ce fardeau se déplace jamais. L'accusé, qui était le Commandant de la Police du District à Lugazi, a été accusé de l'assassinat de sa femme. Il a été reconnu coupable et condamné à mort. ARRÊT DEVANT: HON. JUGE LAWRENCE GIDUDU L'accusé et la victime vivaient ensemble en tant que mari et femme dans la caserne de police à Lugazi où l'accusé était le Commandant de la Police du District. Le 19 avril 2008, à environ minuit, le défunt a subi une blessure par balle qui a cause sa mort quelques instants après. L'accusé a, par la suite, été inculpé de son assassinat en violation des Articles 188 et 189 de la Loi sur le Code Pénal. Il a nié l'infraction. L'accusation a présenté le témoignage de 16 témoins dont l'essentiel de la preuve est que, en cette nuit fatidique, l'accusé s‟était disputé avec la défunte. La défunte, pour des raisons peu claires, a ramassé le pistolet de l'accusé et l‟a emmené dans sa chambre qu'elle partageait avec sa jeune fille. Bien que mariés, l'accusé et la défunte dormaient dans des chambres séparées. Lorsque l'accusé est revenu durant la nuit, il a été informé que la défunte avait pris son pistolet. L'accusé s‟est rendu dans la chambre de la défunte et lui a demandé de sortir pour lui donner son pistolet. La défunte a ouvert sa chambre en disant "tue-moi, je suis ici". Ils se sont déplacés vers le couloir et, peu de temps après, un coup de feu a été tiré. La défunte gisait dans une mare de sang. L'accusé l'a emmenée à l'hôpital Kawolo mais lorsqu‟il a réalisé qu'elle était morte, il est revenu en arrière et abandonné le corps à quelques mètres du poste de police de Lugazi et est allé se cacher. Une semaine plus tard, l'accusé s‟est rendu à la police, au siège de la Direction des Enquêtes Criminelles de Kibuli. Il a été détenu et accusé par la suite.

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