étant «cette créature “ L'Officier Responsable lui demanda si elle est était un homme ou une femme. Malgré qu‟elle était une femme, l'OC [Officer in Charge – Officier Responable NdT] lui a ordonné de se déshabiller et de confirmer son sexe. Elle a été déshabillée de force au vu de l‟OC de Kireka. Ensuite, l‟OC lui a caressé les seins. Ce n‟était pas seulement une humiliation mais constituait aussi du harcèlement sexuel et un attentat à la pudeur. [10.] Au poste de police de Kireka, le Président, les soldats LDU et les autres personnes se sont moqués d‟elle, l‟ont ridiculisée et humiliée. Le Président de LC1 a alors dit qu'il ne voulait pas de gens comme elle dans sa région et les a menacés d'expulsion. Elle a demandé à avoir son avocat comme si elle avait commis un crime, mais sa demande a été rejetée avec mépris et moquerie. L'OC lui a alors demandé quel genre de travail le premier requérant, Mme Mukasa, faisait. Elle a répondu que Mme Mukasa est une militante des droits de l'homme et que les documents et les biens confisqués étaient les siens. Le Président lui a ensuite demandé et pris les clés de la maison de Mme Mukasa. Un soldat de LDU dit qu'elle devrait passer la nuit au poste de police, mais l'OC l‟a libérée sans avoir écrit ou signé de document ; elle a posé des questions sur ce fait,, mais en vain. En lieu et place, l'OC lui a ordonné de revenir le lendemain avec la première requérante. [11.] La première requérante a affirmé qu'elle était locataire de locaux loués à Kireka, une ville dans la banlieue de Kampala. La seconde requérant était son visiteur. Le 20 juillet 2005 vers 20 heures, elle est rentrée chez elle pour constater que sa maison avait été cadenassé de l'extérieur. [12.] La seconde requérante ne semblait pas être là. Ce qui était étrange parce qu'elle s‟attendait à sa visite ou au fait qu‟elle soit à la maison à ce moment-là pour verrouiller la maison de l'intérieur. Elle a interrogé les voisins qui ne savaient pas où se trouvait la seconde requérante. Elle a commencé à la chercher dans les établissements locaux de la région dans le but de savoir si quelqu'un avait vu la seconde requérante. Elle a alors noté que le Président était assis à une certaine distance. [13.] Le Président a crié devant les autres personnes et a brutalement exigé de lui parler immédiatement. Elle lui a demandé de bien vouloir attendre un moment pour qu‟elle puisse parler à la deuxième requérante d‟abord, mais le Président a crié «maintenant». À ce moment, elle a reçu un appel de la seconde requérante qui semblait très affligée et qui lui a dit qu'elle avait été arrêtée et que la police la recherchait (Mme Mukasa). La seconde requérante lui a dit «ne rentre pas à la maison s‟il te plaît. Ils m‟ont arrêté et c‟est toi qu'ils veulent ». [14.] Le Président lui a ensuite brutalement dit qu'il avait arrêté la première requérante. Il lui a ordonné d'être au poste de police à 10 heures le lendemain. Quand elle lui a demandé la raison, il a juste crié, «Je vous veux là-bas”. Quand elle a posé davantage de questions sur la raison pour laquelle elle avait reçu l‟ordre d'aller au poste de police, le Président lui a dit de vive voix qu'elle abritait illégalement quelqu'un chez elle. Lorsqu‟elle a insisté, iI n‟a présenté aucun document attestant une telle chose, le Président a juste crié, «vous devez». Quand elle lui a dit qu'elle devrait d'abord consulter ses avocats, le Président a commencé

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