connaissance de D. A qui lui proposait en retour
l’avortement ; Que dès le début, elle avait marqué son accord
et D. s’était présenté à son domicile avec un produit tout en
lui montrant comment ledit devrait être utilisé ; Qu’après
utilisation, elle avait constaté des gouttes de sang qui sortaient
de son sexe ; Que par la suite D. A avait envoyé son ami K.
avec une somme de mille cinq cent francs et proposait de
l’amener dans un quartier de Koupèla ou à Ouagadougou
pour l’avortement, chose qu’elle avait refusé de peur que le
mari de sa tante ne soit au courant ; Qu’avec l’évolution de
sa grossesse, elle avait demandé à D. A de passer informer le
mari de sa tante ;
Entendue à son tour par l’unité susvisée, S. S, qui est la tante
de la victime, expliquait que le nommé D. A avait commis un
abus sexuel sur la personne de sa nièce dans leur maison sur
le divan et qu’à l’état actuel, sa nièce était enceinte ;
Elle expliquait que l’acte posé par D. était un viol, car selon
les dires de la victime, D. A l’avait contraint à coucher avec
lui ; Elle ajoutait que conformément aux déclarations de sa
nièce, un mois après l’acte sexuel, D. A était revenu remettre
un produit noir à sa nièce pour qu’elle avorte tout en
indiquant à la victime que son médecin l’avait instruit de faire
des rapports sexuels avant d’introduire le produit dans le
sexe ; Que pour terminer, toujours selon les dires de sa nièce,
D. A avait fait casser un œuf et l’appliquer sur l’ensemble du
corps de sa nièce ; Qu’après plusieurs tentatives d’avortement
ayant provoqué un saignement au niveau du sexe de la
victime, D. A avait envoyé un de ses amis du nom de K,
remettre la somme de mille cinq (1.500) francs pour un test
de grossesse en lui demandant si elle était d’accord pour un
avortement ; Que finalement c’est D. A qui était revenu pour
chercher à convaincre sa nièce pour l’avortement en la
rassurant qu’elle n’en avait pas besoin de s’inquiéter, car son
ami qui pratiquait les avortements à Ouagadougou, en
avaient déjà réussi avec deux autres filles ; Que tout s’était
déroulé à son insu et que ce n’est qu’à la date du 08 avril 2016
que sa nièce lui donnait cette information au téléphone ;
A la clôture de l’enquête préliminaire, l’unité susvisée dressait
un procès-verbal relatif à la plainte et transmettait l’entier
dossier au Procureur du Faso près le Tribunal de Grande
Instance de Tenkodogo qui, par un réquisitoire introductif,
requérait l’ouverture d’une information contre le mis en cause
pour viol et tentative d’avortement ; Au cours de l’instruction
du dossier, le mis en cause reconnaissait en partie les faits de
viol mais contestait les faits de tentative ;
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